Ce qu’il faut savoir avant le Grand Prix de Miami 2025

Après cinq manches disputées cette saison, le championnat du monde de Formule 1 est plus indécis que prévu. À la surprise générale, McLaren mène les deux classements (pilotes et constructeurs) grâce à un début de saison canon, tandis que Red Bull – archi-dominatrice les années précédentes – se retrouve en position de chasse​formula1.com. Mercedes s’est immiscée dans la lutte en haut de tableau, alors que Ferrari peine à suivre le rythme malgré un duo de pilotes prestigieux. Entre évolutions techniques, ajustements de stratégies et rumeurs persistantes dans le paddock, toutes les écuries profitent de l’intervalle post-Grand Prix d’Arabie saoudite et pré-Grand Prix de Miami pour se remettre en question et préparer la prochaine bataille. Voici un tour d’horizon équipe par équipe des enjeux, déclarations et bruits de couloir avant la course floridienne.

 

McLaren surprend et mène la danse


Personne n’aurait imaginé McLaren en tête du championnat si tôt dans la saison. Et pourtant, l’écurie de Woking occupe la première place chez les constructeurs, avec près de 100 points d’avance sur ses poursuivants après cinq courses​formula1.com. Côté pilotes, le jeune Oscar Piastri s’est hissé en tête du classement grâce à trois victoires déjà (Bahreïn, Chine et Arabie saoudite), démontrant une maturité remarquable pour sa deuxième saison en F1​formula1.com. Max Verstappen lui-même a salué le sang-froid de son nouveau rival australien : « Il est très calme dans son approche, et j’aime ça. Cela se voit en piste : il délivre la performance quand il le faut, il ne fait presque pas d’erreurs – c’est exactement ce qu’il faut pour se battre pour un championnat »​formula1.com. Lando Norris, coéquipier de Piastri, occupe le deuxième rang du championnat à seulement 10 points, signe de la compétitivité retrouvée de McLaren​formula1.com.

Cette montée en puissance s’explique par les progrès techniques amorcés l’an dernier. En 2024, McLaren a décroché son premier titre des constructeurs depuis 1998, profitant de l’élan donné par les victoires de Piastri (2) et la constance de Norris​formula1.com. Forts de cette dynamique, les ingénieurs menés par le directeur d’écurie Andrea Stella continuent d’apporter des améliorations à la MCL40. « Nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers », a expliqué Stella après le dernier Grand Prix, soulignant que la concurrence réagira tôt ou tard. Pour Miami, McLaren prévoit ainsi quelques ajustements aérodynamiques mineurs afin de s’adapter au circuit urbain et à sa longue ligne droite, tout en misant sur l’excellente efficacité de sa monoplace déjà démontrée en vitesse de pointe. Sur le plan stratégique, l’écurie britannique pourrait gérer une nouvelle forme de défi : la lutte interne pour le titre pilotes. Norris et Piastri entretiennent une bonne entente, renforcée par un récent exemple de travail d’équipe salué par Stella en course​formula1.com, mais chacun aura à cœur de prendre l’ascendant. La direction de McLaren devra donc maintenir l’équilibre pour éviter toute friction nuisible à leurs objectifs communs.

 

Red Bull en mode reconquête


Habituée à dicter le rythme, l’équipe Red Bull aborde Miami dans la peau du chasseur. Le début de saison de la RB20 n’a pas été un long fleuve tranquille : après un GP de Bahreïn cauchemardesque (où l’équipe n’a marqué qu’une poignée de points), Red Bull a redressé la barre en décrochant une victoire au Japon, puis en retrouvant le chemin du podium en Arabie saoudite​formula1.com​formula1.com. Max Verstappen occupe actuellement la troisième place du championnat pilotes, à 12 points du leader Piastri​formula1.com. Le double champion Sergio Pérez, en revanche, n’est plus de la partie – son contrat n’ayant pas été renouvelé fin 2024 après des performances en demi-teinte. C’est le jeune Liam Lawson (débuts remarqués fin 2023) qui a été promu aux côtés de Verstappen cette saison. Le Néo-Zélandais apprend encore les ficelles en haut de grille, et il a pour l’instant principalement contribué à des points d’appoint, ce qui explique que Red Bull ne pointe qu’au troisième rang des constructeurs, à près de 99 longueurs de McLaren (​formula1.com).

Conscient de la situation inhabituelle de son équipe, le directeur Christian Horner affiche sa détermination à mener la riposte sur le terrain du développement. « Max a répété que son engagement est ici, avec nous. Il travaille incroyablement dur en symbiose avec le reste de l’équipe. Nous formons une équipe soudée. Nous gagnons ensemble et nous perdons ensemble – c’est ainsi que nous fonctionnons », martèle Horner​formula1.com. Autrement dit, pas question de pointer du doigt un individu ou de paniquer : Red Bull se concentre sur la compréhension de la RB20 et l’introduction de correctifs. « Notre priorité est de régler la voiture », insiste Horner, qui admet que la saison a été « en montagnes russes » jusqu’ici​formula1.com​formula1.com. L’équipe de Milton Keynes a annoncé être prête à livrer une véritable course au développement pour rattraper son retard formula1.com​formula1.com. À Miami, quelques évolutions ciblées pourraient apparaître, notamment sur l’aileron arrière pour gagner en vitesse de pointe, sans compromettre l’appui dans le sinueux du secteur stadium.

Côté pilotes, Verstappen reste l’atout maître. S’il n’a pas encore dominé outrageusement comme les saisons passées, le Néerlandais a tout de même remporté une course et fait preuve de combativité (comme en témoigne sa lutte roue contre roue avec Piastri à Jeddah​formula1.com). Son expérience des batailles pour le titre sera précieuse pour gérer la pression grandissante. Lawson, lui, s’est fixé pour mission de progresser à chaque sortie et d’aider Red Bull à marquer de gros points réguliers. Helmut Marko, le conseiller de l’équipe, a laissé entendre que le jeune pilote « devra tirer le maximum de cette opportunité pour assurer son avenir », ce qui en dit long sur l’exigence interne. Dans le paddock, certains bruits de couloir évoquent déjà un éventuel retour de Daniel Ricciardo (aujourd’hui sans volant titulaire) si Lawson ne parvenait pas à soutenir Verstappen dans la lutte au championnat, mais officiellement Red Bull maintient sa confiance en sa nouvelle paire pour rebondir.

 

Mercedes solide, malgré un pari risqué


Chez Mercedes, l’intersaison a été synonyme de tournant. Le septuple champion Lewis Hamilton ayant choisi de relever le défi Ferrari, l’écurie allemande a misé sur la jeunesse en engageant l’Italien Andrea Kimi Antonelli aux côtés de George Russell. À 19 ans, le prodige issu de la filière Mercedes (champion de Formule 3 l’an dernier) fait figure de pari d’avenir. Ses débuts ont été discrets mais encourageants, avec quelques arrivées dans les points. De son côté, Russell a pris les commandes en leader naturel. Toujours à la recherche de la première victoire de Mercedes cette saison, il a enchaîné les places d’honneur et occupe le quatrième rang provisoire du championnat pilotes, non loin du duo McLaren et de Verstappen.

Sur le plan technique, Mercedes semble avoir enfin résorbé une partie des faiblesses de son précédent concept. La W14 puis la W15 avaient souffert de problèmes aérodynamiques (marsouinage, instabilité) en 2022-2023, mais les ingénieurs de Brackley ont progressivement corrigé le tir en changeant d’approche. La nouvelle W16 adopte une philosophie plus conventionnelle, et les résultats se voient : l’équipe figure régulièrement sur le podium en ce début 2025​planetf1.com. Toto Wolff, le directeur, se félicite de cette constance retrouvée mais garde la pression : « Nous devons encore trouver quelques dixièmes pour jouer la gagne le dimanche », a-t-il déclaré après Jeddah, pointant l’importance des évolutions à venir. Mercedes a en effet prévu un important package de mises à jour pour le Grand Prix suivant à Imola, notamment un nouveau plancher et des améliorations du côté des suspensions, afin d’améliorer le grip en virage lent – un domaine dans lequel la voiture reste perfectible. En attendant, à Miami, l’écurie aux Flèches d’Argent misera sur sa fiabilité et la régularité de ses pilotes pour rester dans le sillage de McLaren et Red Bull. La chaleur de Miami pourrait avantager la Mercedes, connue pour être douce avec ses pneus sur les longs relais.

Du côté des pilotes, George Russell se montre confiant et loue l’atmosphère de travail « extrêmement positive » avec le jeune Antonelli. Le Britannique sait qu’il endosse désormais le rôle de vétéran de l’équipe à seulement 27 ans, mais il se réjouit de ce challenge. Antonelli, quant à lui, apprend auprès de son aîné et dit « prendre chaque course comme un immense cours accéléré ».* Sa courbe de progression sera scrutée de près, d’autant que certains observateurs estiment que Mercedes a peut-être sacrifié de l’expérience en piste en n’alignant qu’un seul pilote chevronné. Néanmoins, si le duo fonctionne, Mercedes pourrait avoir sécurisé son futur tout en restant compétitive au présent.

 

Ferrari en difficulté malgré le duo Hamilton-Leclerc


C’était le transfert choc de l’hiver : Lewis Hamilton, en quête d’un huitième titre historique, a décidé de rejoindre la Scuderia Ferrari, retrouvant ainsi son numéro fétiche 44 au volant de la SF-25 rouge. Associé à Charles Leclerc, le Britannique forme sur le papier l’un des attelages les plus excitants du plateau. Mais après quelques courses, Ferrari déchante. L’équipe italienne occupe seulement la quatrième place du classement constructeurs et ne compte qu’un seul podium (Leclerc 3ᵉ à Jeddah) à son actif​planetf1.com. Hamilton, lui, peine à s’acclimater totalement à sa nouvelle monture. En Arabie saoudite, il a terminé à une modeste 7ᵉ place et avouait « se battre avec la voiture à chaque virage » et que « rien de ce [qu’il faisait] ne fonctionnait »​formula1.com. Des mots qui traduisent sa frustration face à une monoplace rétive et imprévisible.

Le directeur de Ferrari, Frédéric Vasseur, reste toutefois optimiste et vole au secours de son champion recrue : « Je le soutiens à 2000% », a-t-il affirmé, convaincu que « le potentiel est là » et qu’il suffit que Hamilton se sente plus à l’aise dans la SF-25 pour que les résultats suivent​formula1.com. Vasseur souligne également que Ferrari doit être plus consistante le week-end de course, pointant du doigt des performances en dents de scie entre les circuits​formula1.com. La SF-25 semble en effet souffrir d’un déficit d’appui dans les virages rapides tout en malmenant trop ses pneus en conditions chaudes – un cocktail problématique face à des rivales plus polyvalentes.

Consciente de ces faiblesses, la Scuderia a élaboré un plan de développement agressif… qui a connu un léger contretemps. Annoncées initialement pour Miami, les évolutions aérodynamiques majeures (notamment un nouveau fond plat et un aileron avant retouché) ont été repoussées à Imola la semaine suivante​planetf1.com. « Nous préférons prendre le temps de bien faire les choses », a justifié Vasseur, plutôt que de précipiter des pièces non fiabilisées en course. Cela représente un petit coup dur pour Hamilton et Leclerc, qui devront se débrouiller en Floride avec une voiture quasi inchangée. Néanmoins, Ferrari pourra compter sur le moteur le plus puissant du plateau en qualifications, atout non négligeable sur le tracé de Miami qui comporte de belles lignes droites. En course, en revanche, la gestion des pneumatiques sous le climat tropical sera le nerf de la guerre pour espérer décrocher un bon résultat.

Sur le plan stratégique, Ferrari cherchera à éviter les écueils qui lui ont coûté cher par le passé. Les deux pilotes réclament des choix clairs pour maximiser leurs chances. Leclerc, fer de lance de Maranello depuis 5 ans, accueille positivement l’apport d’un champion expérimenté à ses côtés, mais nul doute qu’il souhaite prendre le dessus en performance pure. De son côté, Hamilton, malgré les difficultés initiales, garde son enthousiasme intact à l’idée de ramener Ferrari au sommet. La presse italienne bruisse déjà de spéculations sur d’éventuelles tensions entre les deux coéquipiers si la victoire continue de se faire attendre, mais pour l’instant l’ambiance reste au travail collectif. Miami sera un nouveau test pour ce duo de choc : une bonne course pourrait lancer leur saison, tandis qu’un revers alimenterait inévitablement les rumeurs autour de la Scuderia.

 

Aston Martin et Alpine en chasse dans le peloton


Derrière le quatuor de pointe, Aston Martin et Alpine bataillent pour le statut de “meilleur des autres”. L’an dernier, Aston Martin avait créé la surprise en début de saison, mais cette année la donne est plus compliquée. L’écurie de Silverstone occupe pour l’heure le cinquième rang chez les constructeurs. Fernando Alonso, infatigable vétéran de 43 ans, continue d’extraire le maximum de son AMR25, mais il doit se contenter jusqu’ici de places dans le top 6. Son coéquipier Lance Stroll a connu un début d’année en demi-teinte, pénalisé par quelques ennuis mécaniques et une adaptation difficile aux nouveautés de la voiture. L’équipe technique, désormais dotée de sa propre soufflerie ultramoderne, travaille d’arrache-pied pour introduire des améliorations. Un nouvel aileron avant, optimisé pour générer plus d’appui sans traînée excessive, pourrait faire ses débuts à Miami si les simulations sont concluantes. « Nous continuons à développer agressivement la voiture », assure Mike Krack, le directeur de l’écurie, qui vise un retour sur le podium d’ici la mi-saison. Le tracé de Miami, mélange de portions rapides et de virages lents, sera un bon indicateur de la polyvalence de l’AMR25. Alonso, double vainqueur à Miami à l’époque de McLaren (en 2007) et toujours adepte des stratégies audacieuses, guettera la moindre occasion – météo capricieuse ou voiture de sécurité – pour tirer son épingle du jeu. En interne, l’ambiance reste sereine, même si l’ombre de 2026 (et l’arrivée du moteur Honda chez Aston) soulève déjà des questions quant à l’avenir d’Alonso, historiquement en froid avec le motoriste nippon. Pour l’heure, le champion espagnol affirme ne penser qu’au présent et à « se battre pour chaque point ».

Chez Alpine, l’heure est à la reconstruction. L’équipe française a vécu une saison 2024 chaotique, marquée par des remaniements à sa direction (le départ d’Otmar Szafnauer remplacé par Bruno Famin, puis l’arrivée d’Oliver Oakes en tant que nouveau Team Principal). Désormais, Alpine présente un nouveau duo de pilotes 100 % tricolore: Pierre Gasly et le rookie Jack Doohan. L’arrivée du jeune Australien (fils de la légende moto Mick Doohan, et membre de l’académie Alpine) en lieu et place d’Esteban Ocon – remercié fin 2024 – a surpris. Mais l’écurie voulait insuffler du sang neuf après une saison sans réelle progression. Gasly endosse donc le rôle de leader technique. Pour l’instant, la compétitivité de la A525 n’est pas au niveau espéré : Alpine navigue en sixième position du championnat, régulièrement devancée par Aston Martin. Gasly a inscrit la majorité des points de l’équipe, tandis que Doohan apprend le métier, non sans quelques erreurs de jeunesse. Néanmoins, Alpine a enfin ouvert son compteur en 2025 plus tôt que l’an passé, évitant la disette prolongée vécue jusqu’à Miami 2024​formula1.com. La voiture bénéficie d’une bonne efficacité dans les virages rapides, mais manque de puissance moteur en ligne droite, le V6 Renault accusant un léger déficit face aux blocs Honda et Ferrari.

Pour Miami, Alpine mise sur un nouveau package aérodynamique intermédiaire : des ajustements sur les déflecteurs et l’aileron arrière doivent améliorer la traînée sans sacrifier l’appui. L’objectif avoué est de réduire l’écart avec Aston Martin et de marquer des points avec les deux voitures. « Nous devons saisir chaque opportunité », clame Gasly, qui garde en mémoire son podium obtenu à Bakou l’an dernier dans des conditions chaotiques. Le Français souligne l’importance de la fiabilité et d’une exécution sans faille en course. Par ailleurs, l’entente avec Jack Doohan semble bonne – loin des frictions craintes par certains après les duels tendus entre Gasly et Ocon par le passé. Gasly a même déclaré récemment que la collaboration avec son nouveau coéquipier était « très facile et naturelle », preuve que l’atmosphère est assainie chez Alpine​planetf1.com. Reste à améliorer les performances. L’équipe bénéficie d’investissements accrus (Renault ayant fait entrer de nouveaux actionnaires, dont le consortium autour de Ryan Reynolds en 2023), et le service d’aérodynamique remanié commence à porter ses fruits. Un podium à Miami relèverait du miracle, mais Alpine vise une arrivée aux portes du top 5.

 

Haas, Williams, AlphaTauri et Sauber : espoirs en fond de grille


Pour les quatre dernières équipes du plateau, l’enjeu principal est de récolter des points à la moindre occasion et de poursuivre le développement pour recoller au peloton.

Haas F1 Team a fait le pari de l’expérience en recrutant Esteban Ocon, évincé d’Alpine, pour épauler le débutant Oliver Bearman en 2025. Exit Kevin Magnussen et Nico Hülkenberg : l’écurie américaine, déçue d’avoir terminé 8ᵉ l’an dernier, tente un coup de dés avec ce duo inédit. Ocon apporte son savoir-faire technique et ses retours précieux à une équipe qui en avait besoin, tandis que Bearman, tout juste 19 ans et pétri de talent (issu de la Ferrari Driver Academy), découvre la catégorie reine. Les premières courses ont été difficiles – Haas reste bredouille au classement – mais Günther Steiner garde son franc-parler habituel mêlé d’optimisme. « Nous savons où est le problème, la dégradation des pneus nous tue en course, » a-t-il admis après le GP de Chine, « mais on y travaille ». Haas a en effet introduit un nouveau package de suspensions arrière afin de mieux préserver les gommes sur la durée des relais, point faible chronique de ses monoplaces. À Miami, sur une piste abrasive et par forte chaleur, ce sera le baptême du feu pour ces modifications. Côté aérodynamique, l’équipe a choisi un compromis moyennement chargé, comptant sur le moteur Ferrari pour se défendre dans les lignes droites. Ocon aura à cœur de briller lors de ce rendez-vous, lui qui a souvent été performant sur les tracés urbains par le passé. Bearman de son côté devra éviter les pièges du circuit (murs proches, zones étroites) pour accumuler de l’expérience sans erreur. Un top 10 combiné des deux Haas constituerait une réussite dont l’équipe a bien besoin pour la confiance.

Williams Racing poursuit son redressement graduel. Après avoir quitté la dernière place du classement en 2023, l’écurie de Grove a confirmé sa progression en 2024 (9ᵉ avec 12 points) et vise désormais la bataille du milieu de grille. Pour cela, Williams a frappé un grand coup en attirant Carlos Sainz Jr. dans ses rangs. L’Espagnol, poussé vers la sortie chez Ferrari par l’arrivée d’Hamilton, a trouvé refuge chez Williams – une issue que peu auraient prédite pour un pilote de son calibre. Aux côtés d’Alex Albon, Sainz forme un duo expérimenté et talentueux, susceptible de faire franchir un palier à l’équipe. Dès les premières courses, l’apport de Sainz s’est fait sentir en qualification avec des Q3 accrocheuses, et Albon a inscrit un point important en Australie. La FW47 dispose d’une excellente vitesse de pointe grâce à une philosophie à faible traînée, héritage des dernières saisons. Cela pourrait être un avantage non négligeable sur le circuit de Miami, notamment pour se défendre ou attaquer dans la longue ligne droite opposée. En revanche, les virages sinueux du secteur 2 mettront à l’épreuve son appui limité – un équilibre difficile à trouver pour les ingénieurs de Dave Worner (directeur technique).

James Vowles, le patron de l’équipe, tempère les attentes : « Nous avons encore la plus petite infrastructure du plateau, le chemin sera long » rappelle-t-il, mais il se félicite de voir Williams attirer un pilote du calibre de Sainz, signe de la crédibilité retrouvée du projet. À Miami, l’équipe arborera d’ailleurs une livrée légèrement modifiée pour mettre en avant un sponsor américain majeur – preuve de l’attrait grandissant de cette écurie historique renaissante. Sur le plan sportif, Sainz, qui connaît bien le tracé pour y avoir performé avec Ferrari, pourrait être l’arme secrète de Williams ce week-end. Sa capacité à gérer les pneus et à lire la course sera précieuse pour tenter un coup stratégique, par exemple en s’arrêtant tôt pour undercut des voitures plus rapides. Albon, de son côté, continue d’évoluer au top de sa forme et reste un redoutable attaquant en piste. Si les conditions de course deviennent chaotiques, ne soyez pas surpris de voir une Williams se mêler à la lutte pour les points, ce qui galvaniserait le public américain acquis à la cause de cette équipe au glorieux passé.

Du côté de AlphaTauri, ou plutôt “Racing Bulls”, l’heure est également au renouveau. La filiale italienne de Red Bull a officiellement changé d’appellation pendant l’intersaison – exit le nom de la marque de mode AlphaTauri, l’écurie est désormais connue sous le nom de “Racing Bulls” (un clin d’œil appuyé à sa maison-mère) pour mieux capitaliser sur l’image Red Bull. Sur le plan sportif, 2024 a été une année de progression (9ᵉ au championnat, devant Sauber), et l’objectif 2025 est de s’installer solidement en milieu de peloton. Le management a été restructuré : Franz Tost a pris sa retraite et cédé sa place de team principal à Laurent Mekies (ex-directeur sportif de Ferrari), tandis que Peter Bayer supervise les opérations. Cette nouvelle direction a mis l’accent sur la synergie accrue avec Red Bull Technologies. La RB19 championne 2023 a servi de base d’inspiration à de nombreuses solutions techniques de la nouvelle monoplace RB-AT01.

Au volant, Yuki Tsunoda entame sa quatrième saison de F1 comme leader naturel de l’équipe. Le Japonais a mûri et gagné en constance, ce qui lui a valu d’être un temps pressenti pour remplacer Pérez chez Red Bull – finalement, il reste pour guider Isack Hadjar, le prometteur rookie français de 20 ans qui fait ses débuts. Hadjar, issu de la filière Red Bull (3ᵉ en F2 en 2024), découvre l’élite et a pour mission de faire aussi bien sinon mieux que son prédécesseur Nyck de Vries (remercié début 2023) ou que Liam Lawson (auteur de débuts remarqués en tant que pigiste). Jusqu’à présent, Racing Bulls a grappillé quelques points, profitant notamment d’un double abandon de concurrents en Chine. La voiture semble plus homogène que sa devancière, avec un meilleur équilibre aérodynamique. Cependant, le manque de puissance du bloc Honda (congelé en spécification 2021) se fait sentir sur les tracés rapides. À Miami, l’équipe de Faenza apportera une petite mise à jour de son diffuseur, visant à améliorer l’adhérence dans les virages lents du secteur portuaire.

Tsunoda aborde ce Grand Prix avec optimisme : « La voiture est plus prévisible cette année, on peut attaquer en confiance », a-t-il déclaré. Lui qui avait décroché en 2022 ici un de ses meilleurs résultats (7ᵉ) espère rééditer l’exploit. En coulisses, l’avenir de Tsunoda fait l’objet de rumeurs intéressantes : Honda devenant le motoriste d’Aston Martin en 2026, le Japonais pourrait être tenté de rejoindre l’écurie de Silverstone d’ici là pour poursuivre l’aventure avec son soutien de toujours. Rien d’officiel, mais ce murmure ajoute de l’enjeu à ses performances actuelles – il doit continuer d’impressionner. Quant à Hadjar, l’objectif est clair : accumuler des kilomètres et éviter les erreurs majeures, tout en montrant des éclairs de vitesse qui justifient la confiance placée en lui. Sa progression sera suivie de près par Helmut Marko et Christian Horner, toujours en quête de la prochaine pépite à promouvoir.

Enfin, Stake F1 Team Kick Sauber ferme la marche pour l’instant, mais avec l’espoir de jours meilleurs. L’équipe basée à Hinwil (Suisse) a vécu une saison 2024 très difficile, terminant dernière du championnat avec seulement 4 points​en.wikipedia.org​en.wikipedia.org. Depuis le départ d’Alfa Romeo, Sauber évolue en transition avant l’arrivée du géant Audi en 2026. L’effectif a été renforcé en coulisses : l’ancien directeur technique de Ferrari Mattia Binotto a rejoint le projet en tant que responsable de la future unité moteur Audi​formula1.com​formula1.com, et Andreas Seidl (ex-McLaren) pilote la restructuration générale en vue de 2026. Sur le plan sportif, l’écurie a renouvelé son duo de pilotes pour 2025. Nico Hülkenberg, après un passage réussi chez Haas, revient chez Sauber (où il avait failli signer en 2013) pour apporter son expérience. À ses côtés, le débutant brésilien Gabriel Bortoleto fait ses premiers pas en F1. Lauréat du championnat de Formule 2 l’an passé, ce jeune talent de 20 ans est considéré comme un pari sur l’avenir. En sacrifiant Valtteri Bottas et Zhou Guanyu, Sauber a clairement choisi de se tourner vers la nouvelle génération.

La C45 motorisée par Ferrari demeure pour l’instant la lanterne rouge en performance pure, mais quelques éclaircies pointent. En Arabie saoudite, Hülkenberg a failli accrocher le point de la 10ᵉ place, ne cédant que dans les derniers tours. L’équipe a introduit une évolution du plancher à Bakou (reporté suite à l’annulation de l’épreuve) qui devrait finalement être testée à Miami. Objectif : générer un peu plus d’appui sans augmenter la traînée, pour aider les pilotes dans les virages à basse vitesse. Parallèlement, Sauber concentre logiquement beaucoup d’efforts sur la préparation de 2026, ce qui limite son budget de développement immédiat. « Nous faisons le dos rond cette saison », confie un ingénieur anonymement, « chaque petit pas en avant est une victoire, mais la vraie révolution sera pour plus tard ». Il n’empêche, l’écurie helvétique ne veut pas faire de la figuration à Miami. Nico Hülkenberg, réputé pour sa science de la course, pourrait tenter une stratégie décalée (par exemple en s’élançant en pneus durs) pour profiter d’une voiture de sécurité et remonter dans la hiérarchie. Quant à Bortoleto, il découvre un circuit inédit pour lui : « Rien ne remplace l’expérience » a-t-il concédé, « le pas entre la F2 et la F1 est énorme, surtout quand on se bat en fond de grille »​formula1.com. Son apprentissage se poursuit, avec l’humilité propre aux rookies confrontés à l’élite​formula1.com. Chaque tour couvert sans encombre sera bénéfique pour engranger des données et progresser.

 

Stratégies et défis du Grand Prix de Miami


Le Grand Prix de Miami, introduit en 2022 autour du Hard Rock Stadium, présente des défis uniques pour les équipes. Le circuit urbain de 5,4 km comporte une longue ligne droite (entre les virages 16 et 17) propice aux dépassements avec DRS, mais aussi une section sinueuse et technique sous le pont (virages 14-15) qui exige de l’appui et de l’agilité. Les réglages devront donc être un compromis soigné entre vitesse de pointe et grip en courbe. La surface de la piste, entièrement resurfaçée l’an dernier, offre désormais une adhérence honorable mais peut devenir très glissante hors trajectoire propre. Les pilotes devront rester vigilants lors des duels pour ne pas s’écarter de la ligne idéale.

Sur le plan pneumatique, Pirelli a apporté ses composés milieu de gamme (probablement C2 pour les hard, C3 pour les medium et C4 pour les soft), un choix adapté aux caractéristiques du tracé. L’an dernier, la plupart des concurrents avaient opté pour une stratégie à un seul arrêt, profitant d’une intervention de la voiture de sécurité pour changer de pneus. Cette année, étant donné la chaleur attendue (on frôle les 30 °C en après-midi) et l’humidité typique de la Floride, la dégradation pourrait s’avérer plus prononcée. Un ou deux arrêts ? Les avis divergent et les équipes affinent encore leurs calculs. La stratégie par défaut devrait rester un stint en pneus medium suivi d’un stint en durs, mais si la dégradation thermique s’envole, un passage par les stands supplémentaire pourrait être nécessaire – surtout pour les monoplaces les plus agressives sur les gommes, comme les Haas ou les Ferrari.

La probabilité d’intervention d’une voiture de sécurité est non négligeable à Miami. En 2022, un safety-car avait bouleversé la course. Les équipes intègrent ce paramètre dans leur réflexion : avoir un train de pneus neufs disponible en fin de Grand Prix pourrait permettre de gagner plusieurs positions en cas de neutralisation tardive. Des écuries comme Aston Martin ou Alpine, qui n’ont rien à perdre face aux top teams, pourraient tenter un pari stratégique (s’arrêter très tôt ou au contraire prolonger le premier relais au maximum) afin de provoquer la chance. Williams et Alfa Romeo Sauber, souvent bien inspirées dans ce domaine, seront aussi à surveiller dans leurs choix de stratégie décalée.

Le freinage du virage 17, à la fin de la grande ligne droite, sera l’un des points chauds de la course. C’est la meilleure zone de dépassement, mais elle met les freins à rude épreuve avec une décélération importante. La gestion du refroidissement des freins en air chaud et humide sera cruciale pour éviter tout fade en fin d’épreuve. Les équipes devront ajuster les écopes de frein en conséquence, en veillant aussi à ne pas trop pénaliser l’aérodynamique.

Enfin, la météo pourrait venir jouer les trouble-fête. Si la pluie est rare en cette saison à Miami, une averse tropicale soudaine n’est jamais exclue. Un orage d’après-midi pourrait transformer le déroulement du Grand Prix, rappelant à tous les acteurs qu’en F1, l’imprévu fait partie intégrante du spectacle.

 

Rumeurs et perspectives dans le paddock


Entre deux courses, le paddock de la F1 est un véritable bouillon de rumeurs et d’anticipation. À l’approche de Miami, plusieurs sujets agitent les conversations des observateurs et des acteurs du championnat.

Tout d’abord, le marché des transferts a été particulièrement animé ces derniers mois, et continue de susciter les spéculations. Le mouvement de Lewis Hamilton chez Ferrari a créé un jeu de chaises musicales inédit : l’absence de Grand Prix le week-end dernier a donné lieu à une multitude d’analyses sur ce pari audacieux. Certains commentateurs s’interrogent : Hamilton a-t-il fait le bon choix en quittant Mercedes pour une Ferrari en difficulté ? D’autres imaginent déjà un scénario à la Prost en 1990, où le champion britannique pourrait, si les résultats ne viennent pas, critiquer ouvertement la Scuderia – une situation que Vasseur s’efforce d’éviter en soutenant sans faille son pilote. Chez Mercedes, on observe aussi avec attention la performance d’Antonelli. Le jeune italien est très prometteur, mais s’il venait à décevoir, des rumeurs évoquent que Mercedes pourrait tenter de recruter un top driver pour 2026. Le nom de Charles Leclerc a un temps circulé (avant que celui-ci ne prolonge chez Ferrari jusqu’en 2026), tout comme celui de Lando Norris, dont le contrat chez McLaren expire fin 2025. À l’inverse, si Antonelli convainc, il incarnera la nouvelle génération Mercedes et Russell pourrait devenir l’homme de base de l’écurie pour les années à venir.

Du côté de Red Bull, l’attention se porte sur le second baquet aux côtés de Verstappen. Sergio Pérez parti, l’équipe joue gros avec Liam Lawson. Helmut Marko a indiqué en décembre dernier qu’il « laissait Pérez tirer ses propres conclusions sur son avenir », sous-entendant clairement que le Mexicain devait trouver une porte de sortie​reuters.com. Désormais, la question est de savoir si Lawson saura s’inscrire dans la durée. S’il échoue, Red Bull n’exclura pas de revoir sa copie fin 2025. En coulisses, certains rêvent d’un duo 100% champion du monde en 2026 si Verstappen continue et que Fernando Alonso, par exemple, était tenté par un dernier défi avant de raccrocher – mais cela relève du fantasme à ce stade. D’autres pensent plutôt à Yuki Tsunoda ou Daniel Ricciardo comme solutions de repli potentielles, voire à recruter en externe un pilote comme Norris si McLaren retombait en performance. Quoi qu’il en soit, l’environnement Red Bull reste sous haute tension, surtout tant que l’équipe n’aura pas retrouvé sa position dominante.

Les rumeurs touchent également Aston Martin et son projet 2026 avec Honda. La perspective de cette nouvelle alliance suscite de nombreuses questions. Fernando Alonso ira-t-il jusqu’en 2026 pour collaborer de nouveau avec Honda, malgré les déboires de l’ère McLaren-Honda ? Honda souhaitera-t-elle placer un pilote japonais chez Aston Martin lors de ce partenariat ? Le nom de Yuki Tsunoda est évidemment sur la table, ce qui laisse entendre que 2025 pourrait être la dernière saison du Japonais au sein de la filière Red Bull avant un éventuel transfert stratégique. Tout dépendra des performances de Tsunoda : s’il continue d’élever son niveau, Aston Martin pourrait être tentée. De plus, l’arrivée de Honda signifie que Lance Stroll ne bénéficiera plus du confort d’un moteur client Mercedes fourni par l’entreprise paternelle – cela n’affectera sans doute pas sa place, mais il devra prouver qu’il mérite toujours son volant dans un contexte plus compétitif.

Chez Alpine, l’éviction d’Esteban Ocon en fin d’année dernière a fait grand bruit en France. Officiellement, l’équipe a misé sur la jeunesse de Doohan, mais officieusement, on évoque des tensions internes entre Ocon et la direction après une collision fratricide avec Gasly à Spa l’an passé. Ocon rebondit chez Haas, mais beaucoup y voient un tremplin temporaire : le Normand pourrait être candidat à un baquet Audi en 2026 si he performs bien, Audi cherchant un pilote expérimenté et complet pour encadrer son projet. Justement, le projet Audi-Sauber attise les convoitises. Plusieurs grands noms ont déjà rejoint l’aventure (Seidl, Binotto, et on parle aussi d’ingénieurs débauchés chez Mercedes). Côté pilotes, Audi cherchera probablement un mélange d’expérience et de marketing pour frapper fort en 2026. Un nom revient avec insistance : Mick Schumacher. Actuellement pilote de réserve chez Mercedes, l’Allemand n’a jamais caché son rêve de revenir sur la grille. Audi, marque allemande, pourrait être tentée d’offrir une seconde chance au fils de Michael, ce qui aurait un impact médiatique énorme en Allemagne. Pour cela, Mick devra toutefois prouver sa valeur en compétition en 2025 – il pourrait s’orienter vers le championnat du monde d’Endurance (WEC) pour rester en forme. D’autres évoquent aussi Nico Hülkenberg comme candidat naturel pour rester jusqu’en 2026 chez Audi, mais à 37 ans en 2025, le vétéran allemand n’incarne pas vraiment l’avenir. Enfin, une hypothèse folle circule : et si Audi tentait d’attirer un ténor du plateau, par exemple un Lando Norris ou un Charles Leclerc, en sortant le carnet de chèques ? Ces derniers sont sous contrat pour le moment, mais en F1, les promesses contractuelles peuvent fondre face à un projet alléchant et bien doté financièrement.

En parallèle, le championnat lui-même vit peut-être un tournant. McLaren, en tête actuellement, pourrait bousculer l’hégémonie Red Bull sur les titres mondiaux. Si Piastri ou Norris décrochent la couronne pilotes en fin d’année, ce serait le premier nouveau champion depuis Verstappen en 2021, et pour McLaren le premier sacre depuis Hamilton en 2008. Cette perspective redonne de l’espoir à de nombreuses équipes : elle prouve que le cycle de domination peut être brisé et qu’avec un travail acharné et les bonnes personnes, revenir au sommet est possible. On sent une émulation particulière dans le paddock, chaque écurie cherchant la recette pour être la prochaine à créer la surprise.

Enfin, sur le plan politique, la question d’une 11ᵉ écurie continue d’animer les débats. Le projet Andretti-Cadillac a reçu l’aval de la FIA fin 2024, mais il attend toujours le feu vert commercial de la FOM pour intégrer la grille, a priori en 2026. Certaines équipes historiques rechignent à diluer le gâteau financier, mais Liberty Media (promoteur du championnat) pourrait être sensible à l’idée d’ajouter un nom aussi prestigieux qu’Andretti, surtout sur le marché nord-américain en plein essor. Les prochaines semaines pourraient apporter du nouveau sur ce dossier : Miami, deuxième épreuve sur sol américain cette année, sera un terrain idéal pour les tractations en coulisses. Une annonce favorable à Andretti donnerait un coup de projecteur supplémentaire à la F1 aux États-Unis, mais en attendant, cela reste du domaine de la spéculation.

En conclusion, l’entre-deux-Grands Prix est tout sauf une période creuse en Formule 1. Entre l’analyse des performances passées et la préparation fébrile des échéances à venir, chaque équipe peaufine sa copie pour Miami. Le championnat 2025 est lancé sur des bases imprévisibles et passionnantes : la hiérarchie a été bousculée, de nouveaux visages émergent, des champions doutent, et le moindre développement technique peut rebattre les cartes. Le Grand Prix de Miami servira de nouvel indicateur de la tendance. McLaren confirmera-t-elle son statut de favori naissant ? Red Bull et Mercedes inverseront-ils la vapeur ? Ferrari trouvera-t-elle les clés pour exploiter son duo en or ? Les outsiders comme Aston Martin ou Alpine pourront-ils créer la surprise ? Autant de questions qui attendent leurs réponses sur le tarmac surchauffé de Miami. Rendez-vous ce dimanche pour un spectacle qui s’annonce haut en couleur, dans l’ambiance électrique de la Magic City – et d’ici là, restez à l’affût, car en Formule 1, l’actualité ne s’arrête jamais.​formula1.com​formula1.com


Citations


Christian Horner repeats message over Verstappen’s future as he stresses ‘we win and we lose together’ | Formula 1®
https://www.formula1.com/en/latest/article/horner-repeats-message-over-verstappens-future-as-he-stresses-we-win-and-we.7aHUHGXLXFmjcRRVuzAzz8
'That's what you need to fight for a championship' – Max Verstappen reveals key Oscar Piastri trait that could help him in title battle | Formula 1®
https://www.formula1.com/en/latest/article/thats-what-you-need-to-fight-for-a-championship-verstappen-praises-piastris.MxUBnI2vfkN8IJH8YBncI
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Ferrari confirm huge Lewis Hamilton blow after downbeat 'no fix' declaration
https://www.planetf1.com/news/ferrari-confirm-huge-hamilton-blow-after-downbeat-no-fix-declaration
‘I’m 2000% behind him’ – Vasseur backs Hamilton amid early Ferrari struggles as he insists ‘potential is there’ | Formula 1®
https://www.formula1.com/en/latest/article/im-2000-behind-him-vasseur-backs-hamilton-amid-early-ferrari-struggles-as-he.1p7csrZ2sLKSNAPUQoyQc4
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'What a race' – Ocon overjoyed to score Alpine's first point of the ... - F1
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https://www.planetf1.com/news/pierre-gasly-esteban-ocon-current-dynamic
Sauber Motorsport - Wikipedia
https://en.wikipedia.org/wiki/Sauber_Motorsport
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Stake F1 Team Kick Sauber – F1 Racing Team – Hulkenberg, Bortoleto
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'That's what you need to fight for a championship' – Max Verstappen reveals key Oscar Piastri trait that could help him in title battle | Formula 1®
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Horner says Red Bull will let Perez 'come to his own conclusions'
https://www.reuters.com/sports/formula1/horner-says-red-bull-will-let-perez-come-his-own-conclusions-2024-12-02/